Pierre-Antoine Savoyat, trompette & Buggle et composition – Ambroos De Schepper, saxophone alto – Simon Groppe, piano – Federico Stocchi, contrebasse – Oscar Georges, batterie
Le monde merveilleux de Pepito, effectivement osé, inattendu et merveilleux. Dès l’entrée en matière, les bases sont établies. Le premier morceau surprend, ce n’est pas du free jazz, mais c’est inventif, créatif et décalé. La surprise est totale et il faut un peu de bonne volonté pour se glisser dans les baskets de Pierre-Antoine. Mais très vite lesdites baskets se révèlent confortables. Un petit temps d’adaptation passé, l’oreille se fait aux harmonies et aux lignes mélodiques et l’univers de Pépito se révèle progressivement. Un peu comme lorsqu’on sort du brouillard, le paysage devient net et s’illumine. Et là c’est parti ! On a basculé de l’autre côté du miroir. Et comme pour Orphée dans son couloir fantastique, les rencontres se multiplient. Les compos sont inspirées et explorent vraiment toutes les pistes, ouvrent des passages cachés ou s’envolent vers des horizons nouveaux. Les mises en contexte de Pierre-Antoine sont relativement succinctes, il laisse donc à chacun la possibilité de recevoir et d’interpréter l’histoire selon sa propre sensibilité et de se créer son monde merveilleux à soi. Et cette ambiance perdure tout le temps du concert, tant les standards que les titres originaux se succèdent sans heurts et sans lassitude. Du bonheur de bout en bout.
Et oui ils nous auront fait voyager vers des espaces inconnus, nous en sommes revenus certes mais prêts à repartir à la prochaine occasion !
FD