Téo Crommen, guitare – Matteo Mazzú, basse – Guillaume Malempré, batterie
Ça démarre rock-soft, le jazz est en arrière fond dans les composantes rythmique et quelques harmonies et ensuite dans les soli de guitare qui décollent. Là, on s’y retrouve ! Bon on reste branché jazz-rock mais dans une proportion 70/30, les 70% étant plutôt jazz. Le trio est vraiment au point, pour preuve, les musiciens jouent sans partitions et dès lors nous offrent d’être en symbiose totale. Ils sont (très) jeunes et vraiment impressionnants, ils ont quelque part de la bouteille grâce à leur parcours respectif qui démarre très tôt et par ailleurs la fraicheur de leur temps de vie en jazz. Le rendu final est en fin de compte teinté d’influences originales certes mais très jazz. Le premier set nous offre une belle montée en puissance et s’achève en mode modern-jazz bien senti. Notre concert précédant nous avait initiés à la synestésie, et bien cette fois encore nous avons eu le privilège de pouvoir combiner nos sensations sonores avec des notions de luminosité/ombre, de chaud/froid, de large et d’étroit que personnellement je traduirais par des impression climatiques, allant du beau temps à l’orage (j’aime les deux tout autant que tous leurs intermédiaires possibles). Leur bagage et leur culture est donc énorme, allant du Stotzem à René Thomas à la guitare, de la basse flirtant avec de l’Hatzi ou du batteur aux consonances parfois à la Katché et dont l’ensemble colle et sonne vrai. Définitivement un groupe à avoir dans sa sonothèque !
FD