Entrée en matière light en duo flûte et guitare sur un thème archi connu «Someday my Prince will come», question de planter le décor, de dérouiller la flûte et s’échauffer les doigts mais attention, l’interprétation décalée annonce la couleur. Très rapidement on rentre dans le vif du sujet, les compères du quartet se mettent en place et la suite de Händel est annoncée. Le propos prend tout son sens et les musiciens attaquent les quatre mouvements avec entrain. Et bien oui, présentée de la sorte dans une version totalement actualisée, la musique baroque garde encore son caractère festif et populaire. Toutes les nuances y passent, de moments très proches de l’original aux passages rythmés, en passant par les ambiances ‘balade’ ou chansons pop-rock assumées, le groupe nous offre un Händel respectueux du script mais aux tendances définitivement modernes. La suite est du même ton, les sets s’enchainent en nous proposant une belle variété de moods tant dans les standards que les compos ou les réécritures de Javier. De plus, ce dernier échange très sympathiquement avec le public et nous emmène sur le chemin de ses explorations et découvertes, ce qui, dans ce contexte décalé, aide à suivre la démarche et permet d’apprécier d’autant mieux le résultat des recherches du groupe. Flute Talks Quartet nous a offert un moment riche en émotions et la variété des morceaux ont permis à chacun de satisfaire ses préférences tout en appréciant l’ensemble de la prestation.
Un chouette concert par une chouette formation comme on les aime ! Javier Mateos Arévalo à la flûte, Bastien Jeunieaux à la guitare, Tom Heck à la basse et Arnaud Cabay à la batterie.
FD