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Une jeune formation, très jeune même, malgré l’âge de certains. Un contraste entre leur carrière musicale déjà bien chargée, leur statut d’étudiants au Conservatoire, leur jeunesse d’esprit et leur maturité d’interprètes. C’était annoncé, une formation originale, guitare, trombone, basse, batterie, piano, vibraphone et trompette qui nous livre définitivement un son riche et complet. Le premier set, tout en douceur, élégance classique, harmonie, sans pour autant verser dans le déjà entendu, nous emballe, nous emmaillote dans un cocon, les bruits extérieurs s’estompent et on commence à décoller. Les compositions comme les arrangements sont fabuleusement bien montés, interprétés avec nuances et finesse. Une atmosphère de zenitude joyeuse règne. Notre fidèle public est attentif, peut-être perdu dans la poésie du propos musical équilibré et sensible qui nous est offert. Calme, décontraction, sensation d’amitié partagée autour d’un même objet de plaisir.  Le second set démarre dans la veine du premier, ce n’est qu’une entrée en matière pour évoluer sans heurts vers des morceaux plus dynamiques, le rythme s’accélère, le pouls aussi. Les nouvelles compos de Julien Gillain (piano) tout autant que celles de Julien Marga (guitare) font sensiblement monter la température et par là, l’enthousiasme.  On avait amorcé le décollage, là ça y est on est scotché à son siège, baba de plaisir et de sensations. On sait qu’un second set permet aux musiciens de se libérer du stress de la mise en route, ici encore, cela s’affirme. Les soli décollent, le ton est plus enjoué et heureusement l’âme du groupe ne se disperse pas. De plus, il est évident que ce projet neuf en garde sous la pédale (wawa) et qu’il est sûr que leur futur s’annonce sous les meilleures auspices. A suivre définitivement.
FD